Pour l’avant dernier concert de la saison, le Festival a choisi l’église de Guchan pour produire l’Opérita Trio. Cette soirée a été le comble du ravissement des yeux et des oreilles. Le public a su l’exprimer en fin de spectacle, bissant à deux reprises ces musiciens, applaudissant debout leur sortie. Leur qualité artistique n’a eu d’égal que leurs sourires et leur plaisir à nous faire partager une passion envahissante..
Comme à l’habitude le décor a été celui de cette petite église romane avec son retable du XVIIIè siècle et ses tableaux classés aux monuments historiques au titre objet depuis 1992, toujours aussi bien mis en valeur par des éclairages choisis. Sa voûte, constellée de mille étoiles, a planté le décor de près de deux heures de rêve. C’est un spectacle hispanique que l’Opérita Trio nous a proposé avec les arrangements de Benoit ROULLAND à la guitare.
La première partie nous a promené en Espagne avec de magnifiques berceuses de Frédérico Garcia-Lorca, les œuvres de Goyesca ,Vives, Mompou et enfin une Zarzuella de Gimenez . Emmanuelle NAHARRO nous a alors révélé au delà de sa voix magnifique, son talent de comédienne. Au cours de cette première partie une intense émotion a saisi le public, quand à plusieurs reprises la voix d’Emmanuelle et la flûte traversière de Marie Laure BOUILLON se confondaient dans une fusion parfaite.
La deuxième partie plus récente a fait la part belle aux compositeurs les plus célèbres des tangos argentins : Carlos Gardel et Astor Piazzola .
Si l’on veut résumer cette soirée par une simple phrase, nous l’emprunterons à un spectateur anonyme qui l’a un jour déposée dans le livre d’Or du Trio : « Le monde est un jardin pour qui veut le voir, ce soir je l’ai entendu » RM